Ce qui est scandaleux. Cela fera maintenant une bonne année qu’ils ont érigé cette passerelle, qui n’est empruntée par PERSONNE. Et c’était prévisible. Vous vous voyez monter trois étages en faisant en plus un détour, alors que vous pouvez parcourir en ligne droite une moindre distance à plat ?
Il faudrait connaître le ou les noms des responsables, des bureaucrates de «l’Agglo» (il faut éructer Agglo en effaçant presque le A, à la manière d’un ado). On ne les connaîtra jamais. Aucune honte de les atteindra. Sans vergogne et sans courage. Ils vont tous poursuivre leur carrière, les élus, les foncs, les conseils de tout poil.
Et nous payons leur délire, comme en témoigne cette autre mésaventure actuelle des poubelles. Tous éboueurs, mais tous cochons de payeurs.
On vous prend pour des billes. De vraies billes.
Un exemple : le ramassage des ordures. Jusqu’à présent des camions passaient devant la porte de votre immeuble ou de votre maison. Un chauffeur, et deux «ripeurs», ceux qui saisissent les poubelles pour les attacher au système automatique.
D’accord, c’est un peu bruyant, le travail n’est pas folichon, et il paraît qu’il y aurait plus de 10% de congés maladie, avec des horaires …. bref, comme il vaut mieux juger sur pièces, on les attend. (On les attendra longtemps).
Et ça on le paye. C’est la taxe des ordures ménagères. Elle est prélevée sur la taxe foncière, mais comme elle est répercutée aux locataires, elle est payée par tout le monde. Et elle est chère. Et elle augmente. Et elle ne cesse d’augmenter.
Et quelle est le progrès ? Il est simple. Désormais, salauds de riches, parce que vous êtes tous des salauds de riches, vous serez les éboueurs. Vous serez à vous même votre propre éboueur. Un oxymore. Vous porterez vos cochonneries aux points de collecte. Et attention, salauds de pollueurs, vous serez en plus sanctionnés. Vous allez faire le tri. Le tri est obligatoire. C’est un progrès.
Vous croyez peut-être que la taxe va diminuer ? Il y aurait pourtant de bonnes raisons pour le penser. 1) Vous remplacez les éboueurs. 2) Il est même question qu’un «prestataire» ramasse les ordures aux points de collecte. Nous verrons. 3) Il s’agirait de rationaliser tout le système. Toute rationalisation est supposée faire des économies. Bien entendu il n’y aura aucune suppression de poste, le contraire serait une hérésie néo-libérale.
Le clou est la méthode pour vendre ce scandale. La méthode pour vous faire croire qu’on va faire des économies.
La méthode est d’une part celle de la culpabilisation. Polluer c’est mal. Ne pas trier, c’est mal. Ne pas recycler, c’est mal. Si vous ne voulez pas du système qui vous est imposé, c’est que vous voulez le mal. Une belle plaquette vous l’explique. D’autre part, il y a un enfumage à base de chiffres qui vous sont jetés au cours des réunions d’information. Le leitmotiv est que tout augmente et qu’il faut faire des économies grâce à une organisation plus rationnelle. Aucune étude économique sérieuse n’est produite.
Mais on jette des chiffres. Un préposé de l’Agglo(mération) vous les expose. Par exemple dans une petite commune jeudi 19 septembre 2024, il en a jeté en vrac, et dans une envolée lyrique a affirmé à titre d’exemple qu’en deux ans le prix des camions était passé de 180000 € à 400000 €. Interrogé sur sa source, il a tenté de faire machine arrière : «j’ai un peu exagéré».
C’est hilarant, mais c’est ça la réalité. On vous prend pour des billes.
L’invasion des terrains de toute nature par des caravanes errantes se poursuit.
Le terrain de foot de Juvigny est occupé depuis une semaine, et il y a fort à parier qu’il le restera encore pendant…très longtemps.
Un journal nous apprend par ailleurs que 130 caravanes se sont installées depuis le 20 juilet 2024 sur le terrain de foot de La Tour après en avoir forcé l’entrée.
Des dizaines de milliers d’euros de dommages de toutes sortes sont à prévoir. En général les lieux sont dévastés après le passage de ces occupants. Dévastés, sales, encombrés de détritus. Sans même évoquer la coïncidence qu’un journal suisse relevait entre la présence de ces camps sur la frontière et l’augmentation des cambriolages (Le Temps 31 octobre 2011). Encore qu’il faille être prudent puisqu’il n’y a aucune statistique, elles sont interdites.
Devant ce spectacle, beaucoup baissent les bras. Le contribuable payera. Les occupations illicites se poursuivent inlassablement, et on peut observer qu’il n’y a JAMAIS de réaction rapide des autorités, sauf cas exceptionnels. Par exemple un ministre vient dans le secteur, et aussitôt on s’agite à la Préfecture.
Les autorités administratives et judiciaires sont donc des acteurs incontournables de ces désastres.
Car il faut savoir qu’il existe tout un arsenal à la disposition des autorités. À commencer par le fait que pour pénétrer dans ces lieux, les caravaniers commettent le délit de dégradation volontaire d’un bien immobilier. C’est un délit.
Autre exemple de l’arsenal législatif l’article 322-4-1 du Code pénal :
«Le fait de s’installer en réunion, en vue d’y établir une habitation, même temporaire, sur un terrain appartenant soit à une commune qui s’est conformée aux obligations lui incombant en vertu du schéma départemental prévu à l’article 1er de la loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage ou qui n’est pas inscrite à ce schéma, soit à tout autre propriétaire autre qu’une commune, sans être en mesure de justifier de son autorisation ou de celle du titulaire du droit d’usage du terrain, est puni d’un an d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende.»
Il n’est quasiment JAMAIS mis en œuvre. Alors qu’il existe, que dans ce cadre, et d’autres dispositions, les forces de l’ordre peuvent en outre prendre les identités, fouiller les véhicules, contrôler, etc. Que le procureur peut poursuivre. Que les caravanes et les véhicules peuvent faire l’objet de mesures de saisie. Mais rien n’est jamais fait.
En conséquence,les autorités de tout poil doivent en rendre compte.
Cependant qu’il n’échappera à personne que la moindre incartade routière est impitoyablement sanctionnée.
Madame LACHENAL est candidate aux élection législatives dans la 4° circonscription sous l’étiquette de la gauche extrême, qui a englouti la gauche socialiste dont elle se réclame sans doute. Elle adhère donc au programme délirant de LFI que son parti a adopté. Elle adhère aussi soit dit en passant, aux abjections rhétoriques de LFI, à l’homophobie de l’aile radicale islamique, à son antisémitisme revendiqué, à ses mensonges malfaisants. Mais ce qui est sidérant, c’est qu’elle continue d’être l’adjoint aux finances de la ville d’Annemasse.
Ceci explique cela. Elle adhère au délire économique de LFI, sûrement en soutenant que les 100 milliards qu’il coûterait, si son bloc était par malheur élu, seront pris dans la poche des riches. Ce qui est un bobard absolu. Les vrais riches se seront enfuis avant que la plus petite confiscation de leur richesse ne se réalise, cependant que les petits riches, ceux qui ne peuvent pas fuir, les seuls qui déjà payent l’essentiel de l’impôt, eux, seront ratissés et leurs biens confisqués. Bref, c’est toute une mentalité qui se révèle dans cette candidature.
L’envie et la haine sont les ressorts de cette idéologie qui se masque sous les oripeaux de l’idée d’égalité. Les économistes d’extrême gauche écrivent même, sans être jamais interpellés, qu’il importe peu qu’au bout du compte cela aboutisse à appauvrir les pauvres. Ce qui compte c’est leur venin travesti en principes.
Et elle est maire adjoint. Et elle s’occupe des finances de la ville. C’est donc très simple : son programme sera ici comme pour le pays, de dépenser plus et de voler les contribuables saisissables. Les vampires sont parmi nous.
Un artiste «américain» se produit à la Villa du Parc (qui coûte 1 million par an au contribuable). On apprend que ses œuvres graphiques à deux balles, que chacun peut produire en dix secondes, sont clouées aux murs, et réservées à l’admiration des foules. Enfin, la foule est surtout celle des enfants des écoles qui sont obligés de visiter ce lieu.
Bien. On va continuer de payer pour cette mascarade.
La dissolution est un moindre choc que ce score, Deux fois et demi celui de la moyenne nationale de ce parti qui cultive la clientèle électorale issue de l’immigration, faute de prospérer ailleurs.
Ce score ne peut avoir qu’un sens. La révélation de la puissance du vote issu de l’immigration, ici, à Annemasse
Plus solidaire qu’Annemasse, tu meurs. Samedi la ville fêtera comme il se doit, sans doute bruyamment, son engagement sans faille, sa volonté d’acier, sa soif inextinguible du vivre ensemble.
Un esprit chagrin pourrait tempérer sa joie en contemplant le coût budgétaire de cette politique. Mais il doit se taire. La solidarité a un prix, le prix de l’élection, le prix du clientélisme.
Le prix payé par le contribuable qui n’a pas le choix. S’il ne paye pas, on lui envoie la Police, non mais.
Alors, taisez-vous, payez avec sourire, et contemplez avec bonheur, les dividendes de la solidarité.
Mais comment font-ils ?
C’est simple : ils gèrent. Ils ne dépensent pas sans compter l’argent du contribuable. Ils n’inventent pas quotidiennement de nouveaux « besoins » qui ne peuvent être satisfaits qu’à coup d’embauche de couches supplémentaires de fonctionnaires, et de « subventions ». C’est simple : ils sont raisonnables, intelligents, cependant que nos élites locales et nationales sont exactement le contraire.
Le comble c’est que le Dauphiné, journal complaisant et socialiste, complaisant avec les socialistes dont il partage l’idéologie, pour exonérer ses copains de l’élite locale, explique doctement que ce beau résultat de Genève, ne procéderait que, et uniquement que, de l’externalisation des charges. Ce qui veut dire que Genève, de manière honteuse, reporterait intégralement les charges de sa réussite sur la pauvre région frontalière.
C’est une blague. Cela montre surtout l’incroyable mensonge bureaucratique qui justifie la gabegie permanente.
Un hebdomadaire qui soutient la municipalité et la couleur socialiste de l’Agglomération, titre cette semaine : « Annemasse : la communauté d’Agglomération et la Ville se mobilisent pour apporter du soutien aux commerçants du centre-ville »
C’est beau, et c’est faux. La réalité est toute contraire. Ils se mobilisent pour les enterrer.
La réalité c’est que tout ce qui est entrepris tue à petit feu le commerce. On pourrait évoquer le tram et ses travaux.
Il y a aussi la piétonisation du centre. Même si elle est souhaitable, son effet sera dévastateur sur le commerce. Ne plus pouvoir accéder en automobile au centre ville, même s’il s’agit au fond d’une illusion, a pour effet de déporter le chaland vers le lieu où il est accueilli avec sa voiture, les aires commerciales extérieures. Aucun PV, accessibilité assurée, bref, un rêve en bagnole. C’est le cas ici comme ailleurs, les clients votent avec leurs pneus.
Mais pas seulement. Il y a aussi les politiques absurdes : par exemple le projet qui accompagne la piétonisation, et qui veut installer des conteneurs semi enterrés de poubelles, comme à Chablais Parc. Le truc est infaillible. Ça déborde immédiatement, ça pue, c’est laid, et ça fait fuir. Si on y ajoute en prime comme Rue Pasteur, l’abattage des arbres pour faire de la place pour les poubelles, on gagne le gros lot de l’intelligence urbanistique.
Vous pouvez être sûr que les techniciens de l’Agglo (prononcez «Agglo» d’une voix débile), tous férus de science, d’écologie punitive et de socialisme, vous expliqueront doctement que les arbres doivent reculer devant la rationalité (la leur) du choix de l’emplacement des poubelles, de sorte que les préposés de l’Agglo du service des ordures, fassent non plus 30 heures, mais 25, ce qui sera une immense conquête sociale.
Et les élus dans tout ça ? Les élus socialistes sont socialistes. Les autres qui n’ont aucune idéologie, croient devenir intelligent en répétant comme des perroquets le discours des «services». La voix de son maître en somme.
En résumé, il y a de nombreux facteurs qui tuent le commerce, et tous ne sont pas de la responsabilité des élus locaux, mais ils n’oublient jamais d’y mettre la main pour hâter la marche de l’histoire.
Zut alors ! Le «vivre-ensemble» si cher au cœur de toute la gauche bien-pensante annemassienne,(c’est un pléonasme) des agents de toutes les municipalité et de l’agglomération, jusqu’aux élus, se fracasse contre la réalité. Le réel n’est jamais tendre avec l’idéologie. Le réel a lieu, tandis que l’idéologie n’a jamais lieu.
Le mensonge absolu est celui des élus, de toutes les communes, et de l’agglomération dans son ensemble, pour une fois, sans qu’il soit question d’orientation politique dans ce désastre. Car c’est un désastre. Celui des finances publiques.
De vos finances. C’est dans votre poche que les élus vont aller chercher les sous qui manquent à la croissance de leur vanité.
Un choix en responsabilité ! Ce titre dans le DL synthétise vos discours. Il fallait oser.
Vous jetez l’argent des autres par les fenêtres, vous le savez bien, cet argent, que, ni vous ni vos « services » ne gagnez, cet argent qui ne vous coûte rien et vous osez, pour vous dédouaner, parce que vous sentez bien que ce scandale est éventé, vous osez dire que c’est un « choix en responsabilité ».
On peut s’étrangler de colère devant ce qui est exactement son contraire, non pas votre responsabilité, mais votre irresponsabilité. Ce discours est le modèle même du mensonge politique. Sa caricature est à chercher du côté de Poutine, de son engeance communiste, où le sens des mots est trahi. Quand il dit qu’il est pour la paix, il fait la guerre. Comme nos chers (très chers) responsables politiques, quand ils disent faire le choix en « responsabilité » en réalité c’est l’inverse.
Au fait, pourquoi augmenter les taxes ? La réponse est qu’on s’en fiche. La seule réalité qui compte c’est celle de l’augmentation. Les excuses, on s’en moque.
Le logement social serait en crise dans l’agglomération d’Annemasse. Ce qui est très ennuyeux au regard de l’impératif de mixité sociale, qui semble partagé par tous ses élus.
Un grand titre dans la presse locale :
11000 demandes, si toutes étaient satisfaites, il faudrait augmenter considérablement le nombre de logements de l’agglomération.
Aujourd’hui il y aurait 23000 logements dans l’agglomération, dont 4300 de logements sociaux. Ces chiffres sont à vérifier. Ils représentent des ordres de grandeur.
Sur ces 4300, la grande majorité est située à Annemasse où on en compterait 2800, ce qui représenterait 20 % du parc total des logements de cette seule ville.
Ainsi, si on devait ajouter 11000 logements sociaux dans l’agglomération, le parc total des logements passerait à 34000, et les logements sociaux de 4300 à 15300.
Soit 45% du nombre total des logements.
La suite s’imagine.
La piétonnisation est un processus en marche à Annemasse. Vous voulez circuler à pied, et bien vous les aurez les espaces publics libres de toute «pollution» automobile. Il y aura des vélos, des trottinettes, des landaus, des piétons, des picspockets, des marginaux, tout une faune, et ce sera tout.
Vous circulerez d’autant mieux que les derniers commerces auront disparu.
Au fait, vous a-t-on demandé votre avis ?
Non. Ce n’est pas dans l’habitude de la municipalité d’user de la voie référendaire pour solliciter le concours du peuple. La municipalité est le peuple. Davantage que le peuple, puisqu’elle est savante, alors que le peuple est ignare, qu’elle est infaillible, alors que le peuple se trompe régulièrement, (par exemple il l’a élue, si ce n’est pas une erreur ça !) qu’elle est brillante, alors que le peuple est terne, plein d’obscurs sans-grades, qui ne savent même pas ce qui est bon pour eux.
Ils ne peuvent quand même pas décider du tram, de son trajet, ils sont trop analphabètes. Il en va pour la piétonnisation comme pour le tram. Trop incultes. Ils ne connaissent rien aux règles de l’urbanisme, ils n’ont pas la science infuse et divinatoire des élus qui leur diront quel doit-être leur futur.
De l’autre côté de la frontière, à Genève, ce n’est pas la même musique. Le peuple est consulté sur la piétonnisation.
Ici, non. Cherchez l’erreur.
Il y a une nouvelle exposition en ce mois de février 2024. Parmi les « œuvres » exposées, ce tableau qui occupe un pan de mur :
Ce qui est détestable, c’est que pour exposer ces délicieuses impostures, il en coûte au contribuable annemassien 1 million d’euros par an. La villa du parc, se situe au-delà du gaspillage de fonds publics, au-delà du scandale, au beau milieu de l’escroquerie intellectuelle.
Les travaux de l’extension du tram ont commencé. Le centre ville est en chantier. Il faut oublier de circuler. Les premières victimes collatérales seront, une fois encore, les commerçants. Les fermetures de boutique vont s’accélérer.
Avec la perte des commerçants, c’est l’agrément de la ville qui en prendra un coup. Mais nous aurons un beau tram, pas trop cher payé, et qui, bonheur suprême, ira au Perrier, en passant devant les arcades aux rideaux fermés, délicieusement tagués, ce qui rappellera les expositions de la villa du parc. Annemasse est une ville d’art moderne.
L’idée de le faire aller au Perrier plutôt qu’à la gare, sa destination à la fois historique et naturelle, est purement électoraliste. La municipalité favorise d’abord les quartiers qui votent pour elle.
Que cela soit irrationnel n’a strictement aucune importance. Seuls les votes comptent.
Mais est-ce si sûr que cela soit irrationnel, n’est-ce pas au contraire le triomphe de la raison justement ? Entre deux itinéraires, l’un qui est une bonne idée, mais qui ne vous rapporte pas un sou, l’autre qui est une mauvaise idée, mais qui vous rapporte plein de voix, la rationalité ne commande-t-elle pas de choisir le second ? Ainsi va la vie communale.
Il a affiché le portrait de Robert Badinter dans le hall de la mairie. Merci.
Pourquoi ? Bien sûr qu’il y a eu l’abolition de la peine de mort. Pour cela déjà, son mérite va au-delà de notre gratitude. De la mienne en tout cas. Il a mis les pensées de Victor Hugo et d’Albert Camus en acte. Qu’il en soit honoré.
Il faut savoir que ce n’est pas l’opinion générale. C’est vrai. Les sondages semblent le montrer. Et cela, je l’avoue, révèle une certaine contradiction de mes idées : je suis pour les référendums, et pour l’abolition….S’il y avait un référendum sur la question, il n’est pas certain que mes idées ne mordent pas la poussière. Tant pis, je vais vivre avec cette contradiction.
Mais Robert Badinter a aussi un autre mérite. Il a signé une loi, celle du 5 juillet 1985 qui a changé tous les processus d’indemnisation des victimes d’accident de la circulation. Des milliers de personnes par an. En dehors des praticiens de cette matière, personne n’en parle jamais.
Cela existe pourtant, et cette loi a marqué un réel progrès. Robert Badinter était l’homme du progrès. Que son souvenir reste le plus longtemps parmi nous.
Maintenant on sait de combien les impôts vont flamber dans l’agglomération d’Annemasse : de ce qui sera nécessaire pour parvenir à l’augmentation de 6 millions d’euros.
Il est probable que dans un effort colossal, la somme ne sera pas entièrement prélevée dans vos poches sous forme de taxe foncière, il y aura l’État, la région, le département, l’Europe. Vous allez voir ce que vous allez voir.
Peut-être pensez-vous que vos élus ne font pas leur travail. Ils vont vous faire les poches, d’accord, mais non sans faire celles du département, etc. Ils sont magnifiques vos élus. Ils savent attraper l’argent là où il est.
Dans votre poche, on vous le dit. Mais pas toujours puisque ….le département, la région, etc.
On vous dit des bêtises. C’est toujours la même poche, la vôtre.
Un truc qui n’est jamais, jamais évoqué c’est tout simplement la réduction des dépenses.
Amen.
La réponse est pourtant simple : dans la poche du contribuable. Tous les propriétaires y passeront, la taxe foncière sera le puits de pétrole dans le jardin des communes, seules, ou conglomérées dans ce machin bureaucratique, «l’agglo». L’aggloglo, l’agglomération se pose gravement la question de savoir s’il ne faudrait pas qu’elle se serre la ceinture.
Il faut l’encourager en ce sens, mais c’est peine perdue. La réponse est pourtant très simple : arrêtez de dépenser. Arrêter d’investir. Chaque investissement oblige à son entretien, son gardiennage, le tout dans un monde qui quand il fait 35 heures sans avoir 10 % de son temps annuel en congé maladie, est épuisé et demande encore plus d’effectifs.
La solution est donc très simple : cesser l’investissement.
On a eu récemment une illustration de cette folie d’investissement. La fameuse passerelle du Juvéna. 1 million d’euros. Pourquoi ? Pour rien, elle n’est utilisée par personne. Combien d’autres investissements faits à la même enseigne…..Sachant en plus que pour tout investissement, tout bâtiment, il faut un amortissement, un entretien. Si bien qu’entre 5 % et 10 % du coût dudit investissement sont dépensés en plus chaque année.
La vie est belle. Nos élus, de gauche, c’est normal, mais aussi de droite, veulent TOUS dépenser plus. Regardez l’aventure de l’ARENA, ce projet pharaonique qui devait coûter 200 millions d’euros, pour faire un vélodrome couvert. Projet de qui ? Du département, plus exactement de son chef, qui est de droite. Ce projet a échoué d’un cheveu, parce que la commune de La Roche-sur-Foron l’a refusé. Mais il est symbolique de la folie de nos élus.
Le cas est exemplaire. La folie des grandeurs frappe TOUS les élus. Tout est prétexte, à commencer par l’excuse des subventions. Pour justifier son projet à 200 millions, son promoteur explique qu’il y aurait eu des subventions de la région, de l’État, de l’Europe. On a échappé au pape.
Mais les subventions ce n’est pas de l’argent magique, c’est encore de l’argent qui vient de la poche du contribuable. Parce qu’on paye la commune, le département, la région, l’État, l’Europe.
Le raisonnement (si l’on peut dire) est saisissant : comme tout est subventionné, il faut foncer ! Peu importe que l’équipement soit déficitaire pour son fonctionnement. Tous les ans cela coûtera pour le simple fonctionnement, pour l’entretien, pour l’amortissement.
Aux 200 millions, qui viennent de la poche du contribuable, s’ajouteront année après année, le déficit de fonctionnement, le gardiennage (des postes à créer), l’entretien. C’est-à-dire au bas mot si cela représente ne serait-ce qu’un maigre 1 %, 2 millions…Rien, puisque ce sera partagé par la poche de La Roche, la poche du département, la poche de la région, la poche de l’État, la poche de l’Europe. La poche du contribuable, bien entendu.
La vie des bêtes est formidable.
Il faut se rendre compte des ravages de l’idéologie écolonazie, qu’il faut distinguer de la préoccupation écologiste. Il s’agit de l’idéologie, celle qui veut votre peau à coup d’interdictions les plus diverses.
Les écolosnazis règnent un peu partout dans les grandes ville, et partent en guerre contre leurs phobies, à commencer par les SUV. On avait déjà la vignette crit’air. L’interdiction des logements énergivores. Maintenant on a la lutte des classes contre les SUV. les nombreux propriétaires de SUV et 4×4 vont se réjouir d’être rançonnés.
L’idéologie verte, qui n’a strictement rien de scientifique mais usurpe cette étiquette, procède des mêmes ressorts que le trotskisme, le léninisme, le stalinisme, le gauchisme, le maoïsme. Un ressort très simple partagé par la présidente de Radio France : il faut façonner le monde conformément à l’idéologie du moment, sans égard pour le réel. Le réel n’a pas lieu.
Partout où les verts-trotskistes sont aux commandes, le scénario va s’accomplir.
Mais, que va-t-il se passer dans l’agglomération d’Annemasse ? La difficulté ici est d’abord que les vert-de-gris ne sont pas politiquement en situation de domination. La seconde entrave est que le réel, ici, ne peut être révoqué avec la même facilité qu’à Paris.
Encore qu’il ne faille rien exagérer. Le résultat de la votation parisienne est que 54 % des votants, qui représentaient 5% du corps électoral, ont soutenu l’interdiction. 2,5 %…une ultra minorité.
Imaginez un instant un triplement du stationnement infligé aux SUV, et vous obtiendrez…le bouton rouge du siège éjectable pour les prochaines élections. Allez, chiche, taxez les SUV !
On aurait l’immense privilège de pouvoir manifester, brûler la MSA, la sécurité sociale, les préfectures, le trésor, et même des pneus, sous le regard bienveillant des forces de l’ordre.
D’un seul coup on aurait l’illusion d’être entendus. La foudre ne s’abattrerait pas sur nous. Alors que si nous incendions un tas de feuilles devant notre porte, les chances sont grandes qu’on se retrouve illico au commissariat puis après condamnation sévère par le tribunal, déportés au bagne à Cayenne, pour y faire des routes.
Cela étant, il est vrai que nous ne sommes pas sur un tracteur de 6 heures du matin à 8 heures du soir.
Oui, mais comment accepter la destruction des biens publics que les contribuables, vous et moi, allons payer ? Comment accepter que la circulation soit bloquée ? La colère ne peut en aucun cas justifier cela.
Mais à cette croissance, qui peut parfaitement être encadrée par le PLU, harmonisée par le bon sens, le Politburo a préféré la méthode léniniste de la table rase, puis de l’intervention d’un génie, qui va finalement avorter d’une nouvelle zone, en devenir de zone de non-droit. Encore une fois plus-belle-la-vie, non ?
Cette passerelle est un échec. Un clair échec. Elle se dresse à deux pas du Juvénat, à côté du passage à niveau. Elle a coûté 1 million d’euros, et un conseiller départemental lors de son inauguration en septembre 2023, a même dit qu’elle n’avait qu’une vocation provisoire, le temps qu’un tunnel soit creusé sous les voies.
On a déjà du mal à comprendre le projet, un truc provisoire, mais qui coûte un million.
Mais en plus ça ne SERT À RIEN. À rien du tout. Et cela on le savait avant même qu’elle soit construite, cette passerelle. À rien parce que l’imbécilité du projet était patente, faire monter deux étages à des hordes de jeunes qui vont et qui viennent à travers un passage à niveau, alors que tout le monde sait, depuis la nuit des temps, qu’entre deux chemins l’homo sapiens choisit systématiquement le plus court, le plus facile, le plus économe en énergie.
L’effrayant crétinisme de cette décision, marquée du sceau infamant de la bureaucratie, se révèle en pleine lumière dans ce mécano géant aux portes d’un collège. Ici se dévoile l’absence de toute imagination des élites locales qui nous gouvernent, qui s’humilient en permanence devant la fausse science des « services » et qui, dans un geste de démagogie, pensent faire plaisir aux parents-électeurs.
C’est aussi le révélateur de la tonalité de la presse locale, qui encense systématiquement tout projet « social », quelque soit son coût ou son intérêt. De son naufrage dans l’océan de la bêtise. Ce sont Bouvard et Pécuchet qui nous gouvernent.
Un million. Un million qui ne coûte rien aux élus. Il ne coûte qu’aux contribuables, vous, mais vous n’êtes rien, simplement une variable d’ajustement. Un million pour rien. Mais un million révélateur du fonctionnement ou plutôt du dysfonctionnement massif des institutions locales, communes, agglomérations, départements, régions. Leur vice est de vouloir à tout prix dépenser toujours plus, c’est le mythe des investissements, en faisant semblant de le faire dans l’intérêt public, alors qu’en réalité le seul intérêt est pour elles de voir croître leur pouvoir en fonction de la croissance des dépenses publiques.
«La Confédération met aux fonds frontaliers ».
Il faut passer sur l’élégance de la formulation «met», on imagine presque que le rédacteur est un habitué des tripots, ce qui est intéressant c’est le sujet.
Un accord est conclu qui permettra aux entreprises genevoises de recourir au télétravail de leurs salariés frontaliers, pour un temps limité à deux jours par semaine toutefois.
Exit l’Urssaf, les gentilles administrations françaises qui sont autant de remèdes à l’amour et à l’économie. La horde malfaisante recule un peu. Un peu, c’est déjà ça.
Il ne faut pas douter un seul instant que ce sera bénéfique pour la région frontalière. Il y aura d’abord le supplément de versement de 50 millions aux fonds frontaliers, qui s’élevent en 2022 à 36O millions, mais il y aura surtout une aide à la croissance des deux côtés de la frontière.
C’est déjà une dépense, mais, c’est encore une plus grande dépense lorsqu’on considère deux facteurs :
Le premier est que cette passerelle est provisoire. Vous avez bien lu : provisoire. La seconde difficulté est que l’on voit déjà que beaucoup d’élèves continuent de traverser les voies plutôt que de monter des escaliers de deux étages, ce qui pourtant ferait plaisir aux élus, au directeur de l’établissement, à tous ceux qui sont soucieux des deniers publics. Les deniers publics, on le sait, les élus en sont extrêmement soucieux. Leur souci est essentiellement de faire plaisir aux électeurs. Un million à titre provisoire, dans l’attente d’un tunnel. L’échelle de temps pour le souterrain serait de 5 ans minimum, peut-être plus nous promet l’élu conseiller départemental Monsieur VERDONNET. Un rien à attendre. Et dès que l’on aura atteint ce rivage promis, la passerelle sera détruite, et un mangnifique tunnel sera creusé sous les voies. Ce sera super, un coupe-gorge pour plusieurs millions d’euros.Parce que vous pouvez être sûr que ça coûtera des millions et des millions. Une paille. Et donc à l’heure des comptes, si la durée du « provisoire » est de 5 ans, le munificent contribuable aura le plaisir de savoir que la passerelle n’aura coûté que 200000 € par an. Un rien. Si on double le temps, alors les économies seront fracassantes : seulement 100000 € par an. Sans doute que pendant ce temps le coût du coupe-gorge se sera envolé, mais le munificent contribuable n’est pas pingre, et il fait confiance à la science des élus pour réaliser des économies. Le Foron va couler, les trains vont passer, et les collégiens vont continuer de traverser les voies, pour économiser la fatigue de monter deux étages.
La maison de l’économie, un établissement en forme de société d’économie mixte, à dire plus simplement : subventionné par le munificent contribuable ; se félicite d’atteindre 30 ans d’âge, et de compter 25 salariés. Mieux, elle annonce qu’il lui en faut plus ! Il faut faire ici une petite pause pour bien comprendre de quoi il s’agit. 25 salariés, c’est déjà une entreprise, avec une masse salariale probablement d’au moins 900 000 €, sans doute plus. Et pour faire quoi ? Quel avantage à part organiser des conférences, des colloques, faire de la publicité (encore un coût), des myriades de réunions ? Cela fait-il progresser l’économie locale ? Où sont les études qui le démontreraient ? Lorsqu’on regarde le fonctionnement réel de l’économie, on trouve assez peu d’exemples où ce type de structure apporterait quoi que ce soit. Aux USA (3% de taux de chômage), il ne viendrait à l’idée de personne de croire une seconde qu’une structure bureaucratique, remplie d’attachés, de secrétaires, de chefs des secrétaires, de sous-chefs du chef, d’une pléthore de personnes sans aucun doute ultra-compétentes, aurait la moindre efficacité économique. Mais nous sommes en France. La croissance y est d’abord une question de gonflement des effectifs publics, semi-publics. Nous n’avons pas pour rien le record mondial des dépenses publiques. Quant à la rentabilité, quel gros mot !
Et ce qu’on lit ces jours ci est assez extraordinaire. Une liste, celle des Républicains, dissimulée sous l’étiquette «divers droite» à Annemasse, vient de déposer un recours administratif contre les élections municipales qui ont consommé sa défaite. C’est bien entendu son droit le plus absolu.
Le corps de sa critique serait formé par la discordance entre le nombre des signatures sur les émargements et le nombre des bulletins de vote au bureau n°1. De telles discordances ne sont pas rares, il peut toujours y avoir des erreurs, spécialement dans le contexte des dernières élections où tout le monde tentait de se prémunir contre l’ennemi invisible, si bien que les gestes, les vérifications, perdaient en sûreté ce qu’ils gagnaient en précipitation. Toute la question est de savoir si c’est une discordance massive, ou marginale. Nous verrons.
Mais le contexte est intéressant. Le contexte de cette liste conduite par le Wauquier local. Le numéro 15 de cette liste est poursuivi pour des infractions pénales, avec notamment l’incrimination particulièrement infamante si elle devait être retenue, d’abus de faiblesse. Il lui serait reproché d’avoir tenté par divers moyens d’extorquer des signatures de personnes âgées dans un foyer. Mazette, ce n’est pas rien.
Cependant que le numéro 1 dépose un recours! Il y a un mot qui vient à l’esprit: décence. L’écart entre le 1 et le 15 est précisément son contraire, l’indécence.
Le processus démocratique qui conduit normalement à une prise de fonction immédiate de la nouvelle équipe a été retardé en raison du cas de force majeure découlant du virus. Ce qu’Antoine V.. a immédiatement mis à profit pour imposer à «sa» ville, St J.., un couvre-feu.
Caprice ou nécessité? On ne sache pas que jusqu’à présent cette cité frontalière présentât un profil alarmant de la délinquance, ce qui se traduit souvent par des bandes de «jeunes» sans foi ni loi, qui moquent toutes les mesures de protection mises en œuvre, et qui a justifié en certains lieux de telles mesures.
Mais à St J.. il n’y avait manifestement aucune nécessité dans cette ville prospère d’imposer une telle mesure. Ce dont on peut tirer la conclusion, puisqu’il n’y a aucun enjeu nécessaire, que ce fait mesquin d’un édile furieux relève du caprice, de la vengeance contre cette populace ingrate qui lui a botté le cul, pardon qui l’a démocratiquement évincé. C’est un couvre-feu punitif.
Le Préfet vient d’y mettre bon ordre en annulant l’arrêté.
Dimanche 15 mars 2020.
Ce n’est pas seulement un échec des Républicains, c’est un échec de la médiocrité. Face à un Dupessey, intelligent, rusé, assis sur un socle de réelles valeurs et adossé depuis des lustres à des réussites prisées par la majorité des Annemassiens, qu’ont donc opposé les Républicains? Manifestement pas un énarque. Maxime Gaconnet a sans doute des qualités, mais il ne tient pas la comparaison. Flanqué d’une conseillère municipale qui tout au long du mandat qui s’achève posait en cours de séance question idiote sur question inepte, la paire ne pouvait faire des étincelles.
Encore une occasion perdue pour la droite Annemassienne, ou plus exactement parce que ce serait injuste de faire supporter le poids de cette nouvelle défaite à toute la droite, c’est la droite dure, la droite aujourd’hui des Républicains, qui vient de se planter. La droite a toujours eu partout et toujours une composante centriste, mais pour le coup, le Wauquier local, en éliminant tous les centristes de sa belle liste, pour régner seul sur une petite cohorte de suiveurs, s’est ramassé.
Le Front National, devenu le Rassemblement National, a surtout en cette élection rassemblé les miettes.
Il n’y a pas qu’à Annemasse que le réalisme l’a emporté. À Saint-Julien les électeurs ont infligé une gifle à Antoire Vielliard. Peu sympathique pour une large partie de l’électorat qui lui reprochait entre autres son immense modestie, il chute brutalement, il sera difficile de le regretter.
Car le vainqueur Johnson est un populiste. Il a menti comme tous les populistes le font, il a développé des idées purement démagogiques, et il a gagné. Si l’Europe suit ce chemin suicidaire, elle régressera de 100 ans et reviendra aux années de plomb de l’entre-deux-guerres, fatales à notre pays, à la paix, à la prospérité. Comme tous les populismes actuels celui de Johson a absorbé la droite. Le même phénomène se déroule sous nos yeux de l’autre côté de l’atlantique. Le parti républicain devient le parti de Trump, et adopte un discours aux antipodes de nombre des idées conservatrices des dernières décennies. Un séisme se produit en politique étrangère par le changement d’alliance.
C’est pourquoi les centristes, tous les centristes, de centre-gauche ou de centre-droit, de centre mou comme nous pouvons revendiquer l’être, doivent aujourd’hui tirer les leçons de la situation. La défaite cinglante de Corbyn et du Labour en Grande-Bretagne marque l’impossibilité de construire sur l’extrême gauche la moindre alternative au populisme.
Seul le centre peut relever le défi, le centre fédérant au-delà de lui-même, le centre rassembleur. L’alternative est donc le centre ou le populisme.
Le cynisme de cette méthode a causé dans le passé des ravages. Les ravages se sont soldés par des millions de morts.
On pensait que depuis la défaite des nazis et la chute du communisme européen, c’était de l’histoire ancienne. On se trompait. Exemple : Trump. Il ment comme il respire. Il raconte des sornettes. Une de ses conseillères, Kellyanne Conway, a même eu l’audace de défendre ses mensonges en les présentant comme des «alternative facts». Des faits alternatifs, une vérité alternative! C’est-à-dire, est vérité le gros bobard que je dis. Tout serait relatif, les faits n’existeraient pas. S’il fait nuit et que je dis qu’il fait jour, alors je ne mens pas, j’énonce une vérité alternative.
Trump est suivi par 40 % de l’électorat américain, une base qui n’est ébranlée par rien, par aucune démonstration. Il faut donc en déduire que la recherche de la vérité n’a plus aucune importance pour 40 % au moins de cet électorat. Si on y ajoute à l’autre extrême les électeurs d’ultra gauche qui s’inscrivent dans le même sillage partagé de Goebbels et de Staline, Joseph and Joseph, on dépasse peut-être la majorité. C’est effrayant.
Certes ce sont les USA, et ici, en Europe on devrait être à l’abri. C’est faux. Nous sommes autant exposés. Il existe ici aussi des «populismes», répandant les idées les plus sottes et les plus démagogiques, et sottes, parce que démagogiques, sans que rien ne les arrête. Elles sont vomies sur internet, à jet continu.
Il faut prendre peur. Parce que les mêmes causes produiront les mêmes effets. La mort. La résistance c’est d’en revenir aux faits. Les faits sont têtus.
On peut s’extasier sur la poésie des noms. L’ambroisie, quelle belle sonorité. L’arbre à papillons, que j’écris au pluriel, n’est-ce pas une incitation au rêve? La berce du Caucase, j’ignore ce qu’est une berce, mais comme elle vient du Caucase, elle nous invite au voyage. La renouée, quelle belle idée, surtout le fil de l’eau. Bachelard, on pense à vous. Laissons le solidage peu propice aux digressions à la curiosité des botanistes. Une mal-aimée de l’énumération sera sans doute la chenille processionnaire. Outre qu’elle est urticante, elle est chenille et franchement on lui préférera des animaux moins étrangers à notre bipédie ou quadrupédie. En prime elle est en «procession». L’horreur (papiste) intégrale.
Mais il faut abandonner l’éclair poétique et songer aux moyens de lutte. Cela démarre, les collectivités s’y intéressent, et il faut espérer qu’au bout du compte l’explosion de cette biodiversité sera maîtrisée. Au passage on aperçoit que la prosternation devant la Déesse Nature réserve parfois des retours de flamme. Encore un coup de Bachelard.
Que fait donc une administration dans ce mouvement perpétuel, c’est simple, elle invente de nouvelles contraintes dont l’utilité n’a pas à être démontrée puisque par définition elle est d’abord sa production, et ensuite ce qui compte c’est le service de la population, dont le signe le plus clair est la contrainte.
Ainsi l’administration de l’agglomération d’Annemasse, inspirée peut-être par les lumières blafardes d’un édile, a-t-elle inventé la vignette que chacun des agglomérés devra apposer sur son pare-brise pour pouvoir accéder aux déchetteries, vous savez ces lieux devenus indispensables depuis que la vague écologiste d’un côté, le regard de vos voisins de l’autre, vous interdisent de jeter tout simplement votre vieux canapé sur la chaussée, devant chez vous, comme vous en aviez l’habitude.
Il existe des déchetteries, et il existe une administration.
Mais comment faire pour rendre plus contraignant le système, pour le contrôler, puisque ce qui déplaît avant tout à une administration, quelle qu’elle soit, c’est de ne pas contrôler son petit monde.
La réponse géniale est la vignette.
On aurait pu penser qu’une carte de résident de l’agglomération, qu’on peut laisser dans la boîte à gants et produire à la demande éventuelle du préposé, pouvait suffire. Que nenni ! Ce qu’il faut c’est un signe, laid bien entendu, qui vient s’ajouter aux différentes cochonneries que chacun doit impérativement coller sur son pare-brise. Le stigmate de votre soumission.
La vignette.
Est-ce efficace? En voilà une drôle de question. La réponse vous la trouverez en allant à l’une des déchetteries; observez les véhicules, cherchez les vignettes….
Tout ça pour ça. On ne va pas parler du coût, ce serait impoli. L’investissement répondait à vos «besoins». Vos besoins sont toujours en expansion. Et les collectivités s’ingénient à y répondre, si bien qu’il ne doit surtout pas vous venir à l’esprit la mauvaise idée de vous plaindre de l’augmentation des impôts puisqu’ils ne font que couvrir les dépenses appelées par vos besoins. Ingrats que vous êtes.
Sous le masque encore, mais cette fois celui des politiciens, pointe au-delà de l’indignation sur une question factice, le nez de la volonté totalitaire de tout régenter, de tout régler, de ne tolérer aucun écart à la règle dont par définition le protestataire est le maître. Maintenant, passons aux choses sérieuses. Quelle sera la météo demain?
Ce que le scrutin du 26 mai 2019 enseigne d’abord pour la bonne ville d’Annemasse, c’est le score impressionnant de l’abstention qui atteint 64,49 %. Seulement 35,51 % de votants. Ce serait à désespérer de la démocratie, si ce n’était que cela.
Le second enseignement est à l’évidence la pulvérisation des partis politiques traditionnels. À commencer par le Parti Communiste avec 1,49 % des voix, à contempler le score misérable des socialistes (6,15 %), la déroute de l’extrême gauche avec les squelettiques 7,47 % de la France Insoumise, ce qui n’a pas suffi à relever la débâcle nationale de ce parti délétère, l’échec ici aussi de M. Hamon avec 3,04 %.
Quant aux Républicains, ils ont perdu leurs électeurs, malgré le renfort du Nouveau Centre dont on peut regretter la mésalliance. Effondrement avec 8,53 %.
Nous avons donc assisté à la Bérézina de l’Ancien Monde politique.
Un nouveau émerge ici aussi. Il comprend La République en marche – 23,29 %-, les écolos – 15%-, et aussi le RN, alias Front National qui arrive second avec 19,91 %. Second, c’est la confirmation d’un ébranlement du paysage politique local.
Les municipales arrivent en 2020. Le RN ne peut prétendre conquérir la mairie, même avec des alliances opportunistes, et à supposer que l’ombre de Wauquier ici le veuille, cela ne suffirait pas. La gauche traditionnelle non plus n’est pas en position d’assaut.
La première force s’établit dans le sillage du Président Macron. Il lui faudra des alliances. Les urnes européennes pointent en direction des écologistes, mais cela ne fait pas non plus la majorité nécessaire, il faudra d’autres apports. Ceux de la gauche sans doute, mais en ce cas l’orientation vers ce pôle pourrait déplaire aux centristes ralliés à Macron par nécessité devant l’effondrement de leur famille. Quant à une orientation à droite, elle sera plus que délicate avec la glissade abyssale des Républicains.
Sauf en cas de triangulaire, ce qui est parfaitement imaginable, l’équation tend actuellement vers une solution encore plus locale et transpartisane: un consensus autour d’une personnalité, sur une liste apolitique, mais qui pourrait rallier les suffrages modérés, ce qui représente en général le cœur de l’électorat. Mais qui? Le maire actuel? Peut-être. La difficulté apparente est son appartenance à l’ancienne planète socialiste. La réalité est son pragmatisme de naufragé, ce qui est le plus souvent la colonne vertébrale de la force politique : une pincée de socialisme en moins, une goutte d’empirisme en plus, et le tour pourrait être joué.
Plus que la circulation routière. Un pur scandale. Et sans radar en plus, sans limitation de la vitesse de propagation. Un vrai scandale. Et pas un seul élu de l’agglomération ou de la commune qui ne réagisse, sauf un. C’est incroyable.
Prenez votre plume, écrivez au Président, au Maire, au Diable, dites avec votre cœur à quel point vous êtes indignés. Dites qu’il faut toutes affaires cessantes mettre hors la loi cette calamité.
Pour en revenir aux radars, et surtout aux discours dont les ligues de «victimes» de la route, les préposés à la sécurité routière, le Premier ministre nous ont abreuvés, la réalité si on veut bien la voir est juste là, au coin de leur imposture. Bien visible. La limitation à 80 n’a eu aucun effet décelable. Rien, rien que du vent, du vent d’alibis mensongers et d’escroqueries intellectuelles, déversés à longueur de journaux télévisés. La réalité est que ce n’est pas le 80 qui règle quoi que ce soit. C’est le comportement des conducteurs d’une part, et surtout l’aménagement des routes d’autre part. La suppression d’un point noir a plus d’effets que la plus petite baisse de la limitation.
Il faut interdire la grippe, et l’escroquerie intellectuelle. Et supprimer cette limitation imbécile.
Il faut se représenter ce que ses habitants ont fait à la fin de l’année. Ils ont massivement refusé une augmentation des impôts.
C’est extraordinaire et surtout c’est une extraordinaire illustration de la vitalité de la démocratie chez nos voisins. Chapeau.
Rien ne pourrait se passer ainsi dans notre pays. Les impôts sont systématiquement augmentés par les élus, sans jamais, jamais de retour en arrière, ni surtout jamais au grand jamais, de consultation des citoyens. Ils augmentent avec que de bonnes raisons, et surtout la plus massive des bonnes raisons : pour répondre aux besoins.
Les besoins étant toujours croissants, les impôts suivent ce chemin, dans la bonne conscience des élus.
Nos voisins ont dit clairement non.
Il ne faut pas que les approuver, il faut les imiter.
Parce que la mécanique de l’augmentation n’est jamais réellement remise en cause. Essentiellement la dictature des besoins, toujours croissants, garde tout son empire. Il n’est pas un élu, surtout au niveau local, qui ne sacrifie à cette idole. De bonne foi, c’est ce qui est encore pire. De la plus absolue bonne foi. L’autre ressort de cette mécanique, est «l’animation». Il s’agit toujours d’animer, jamais de se reposer, d’arrêter, de ne rien faire. Il faut au contraire se montrer actif, suractif, dépenser sans compter, investir dans le présent pour un futur supposé meilleur, organiser des festivals, agiter le social, avec cette particularité à gauche de s’inscrire dans l’unique perspective du renforcement du lien social, du vivre ensemble, dans une société enrichie des différences. Ce qui à la fin renforce le besoin de police. La liste est illimitée. Tout comme l’augmentation des impôts. Illimitée.
Les solutions sont simples à énoncer, extrêmement délicate à mettre en œuvre. Geler les budgets par exemple. Mais personne ne le fera, surtout au moment des élections. Il n’y a en conséquence que les crises qui peuvent remédier à cette pulsion morbide. Paradoxalement.
Il est difficile de le trouver très animé. Il y a eu peu d’épisodes intéressants. Sauf à la fin, avant la tombée du rideau, le metteur en scène, le maire, réservait un feu d’artifice pour épater les spectateurs. On aurait dû s’en douter puisqu’il y avait au moins une journaliste qui resta jusqu’à la fin d’un conseil assez insipide. Le maire a justifié sa démission de la Région par l’inconduite de son président Wauquiez, et répondu à une accusation jetée sur «les réseaux sociaux» par le petit Wauquiez local. Du faux et du vrai. C’est justement ce qu’à répondu le maire, empruntant à la langue de Sheakspeare contemporaine le hideux «fake news» popularisé par l’ineffable Trump. Le vrai c’est qu’il reste à la présidence de l’agglomération. Le faux ce serait qu’il avait promis d’aller jusqu’à mi-mandat. Le reproche du Wauquiez nain c’est qu’il manquerait à sa parole. Protestations du maire, je n’ai jamais dit ça.
Ah! J’étais aussi resté sur cette idée, mais franchement je n’ai pas pris de notes à l’époque. Il faut se reporter à ce qui a été dit ou écrit in illo tempore. Archivistes, au travail! Au fond ce n’est pas très important ce qui a été dit ou non dit, ou arrière-pensé. L’important c’est le cumul des mandats, l’important c’est la règle à cet égard.
Au fil du temps les citoyens, ceux qui votent en tout cas, se sont fatigués de voir toujours les mêmes têtes partout, de la ville centre au conseil général, de la région au parlement, à la télévision, et aux agglomérations depuis qu’elles ont été créées. Pas seulement partout, tout le temps aussi. Les générations passent et les mêmes restent devant la scène. Ce qui a fini par épuiser l’intérêt électoral.
C’est en ce point un problème de fond. Comment faire? Deux systèmes possibles: la permanence de la représentation politique ou son affaiblissement par alternances accélérées. Chaque système a son intérêt. Le système du potentat local a ses avantages: l’expérience, la cohérence dans le temps, les cartes de visite et les entrées qu’elles procurent dans les allées du pouvoir central et leurs retombées locales. Il a aussi ses inconvénients, dont la sclérose. Le système de la représentation éphémère présente des avantages, notamment pour les Rastignac, le renouvellement, les idées neuves, mais est affecté de quelques handicaps aux nombres desquels l’inexpérience et le défaut d’ancrage dans la réalité locale sont les fleurons.
En vouloir au calife parce qu’il reste au califat est assez vain, c’est d’abord dans la nature humaine, et surtout c’est déplacer le problème. Que le calife dise le premier jour qu’il délaissera son siège à mi-mandat et à l’arrivée du terme rechigne à le quitter est au final assez banal. Mais la responsabilité principale n’est pas la sienne, c’est celle de ses pairs qui l’ont élu et le reconduisent.
Logiquement ce sont les conseillers de l’agglomération qu’il faudrait que le protestataire, faker de news, attaque. Mais ça, on peut parier qu’il ne le fera pas. Au fait, pour mettre qui à la place, lui? C’est pour le moins téméraire.
On aura pu admirer le faciès fermé et dédaigneux du président américain au cours des cérémonies qui auront marqué le centenaire du 11 novembre. On aura pu déguster le message qu’il a «tweeté» lors de son arrivée sur le sol français. Ainsi trouve-t-il insultant le fait que l’Europe se préoccupe de sa défense, alors même qu’il ne cesse de vociférer contre ses alliés qu’il traite en ennemis. Il a même dit ça, un jour, au milieu du torrent de rhétorique dont il inonde jour après jour ses lecteurs, désignant les européens par le mot «foes», ennemis.
Merci, Monsieur Trump de votre franchise. Nous sommes sans doute de moins que rien, très proches des «shitholes» africains que vous insultez, et qui sont nos amis. Votre mépris nous montre la route à suivre: constituer d’urgence une armée européenne. Nous ne pouvons plus compter sur vous.
Une délibération a été approuvée à l’unanimité pour permettre le versement de la part fédérale du financement du tram à Genève qui pourra la reverser à Annemasse. Circuit long pour un transfert, imposé par les nécessités légales de nos munificents voisins. Ce n’est pas la question.
Mais quelle est la question? Elle est dans ce qui a été évoqué au cours des débats sur les autres subventions et notamment celles de l’État français. On nous dit que nous recevrons 3 millions de plus si la seconde phase des travaux devait être réalisée, grâce au choix habile de prolonger la ligne vers le Perrier. Le Perrier plutôt que la gare.
Le Perrier est un quartier sur-favorisé, parce que difficile. Aussi grâce à ce bonheur l’argent de l’État y coule, sans doute pas à flot, mais suffisamment pour que tous les projets de la municipalité socialiste s’orientent en permanence vers lui. Rénovation tous azimuts, subventions de tout poil et sur tout. La liste est longue. Cependant que les autres quartiers, qui eux ne sont pas favorisés parce qu’habités par des favorisés, tirent la langue.
Ainsi le tram ira au Perrier, peut-être, et si Bern accepte de verser de nouvelles subventions ce qui n’est pas encore gagné, il ira au Perrier plutôt qu’à la gare pour cette raison qui est aujourd’hui invoquée que grâce à cela le contribuable français versera 3 millions de subventions en plus.
En ce point il faut s’interroger sur la rationalité de ce choix.
En général on choisit le parcours d’un équipement lourd de transport comme le tram en considération de l’intérêt général. L’intérêt général commande le plus souvent des choix raisonnables. Par exemple desservir la gare. Même si on perd 3 millions. Non pas qu’on ne soit pas à 3 millions près, mais simplement parce qu’il vaut mieux choisir pour le futur un tracé rationnel plutôt qu’irrationnel.
Mais au lieu d’aller à la gare, le tram ira au Perrier.
Il faut donc tirer les conclusions politiques de ce choix éminemment politique. Ici, c’est l’intérêt général du Perrier qui prime l’intérêt général du reste de la ville et de son agglomération. Et comme les élections approchent, il est difficile d’imaginer un changement. Un réservoir de voix est un réservoir de voix. C’est en ce sens que le choix irrationnel reprend des couleurs de rationalité, de rationalité politicienne fondée sur un calcul électoral.
Les journaux télévisés n’en ont pas parlé. Quelle misère! Réparons ce dommage. Il s’agit de l’info la plus importante de cette semaine encore baignée de terribles catastrophes.
Le tribunal de Gap l’a finalement relaxé, sans doute en considération de la crise du logement.
Mais aurait-il relaxé Diogène, son presque frère ?
Lors de sa dernière séance le 10 octobre 2018 le conseil communautaire de l’agglomération d’Annemasse a décidé de suivre une nouvelle stratégie pour gérer les Roms.
D’où viennent-ils ? De Roumanie pour la plupart, d’un pays membre de l’Union européenne où ils vivent plutôt à la marge, en proie à une discrimination historique. Peuple venu dans la profondeur des siècles de l’Inde, parlant une langue, le romani, hérité de la famille indo-européenne, les Roms ou Tziganes ont reçu en partage l’errance et la précarité, avec des nuances selon les pays. La Roumanie ne serait pas, il faut employer un prudent conditionnel, une terre d’excellence dans l’hospitalité.
C’est pourquoi il est peu probable qu’une fois parvenus sur les rivages de notre contrée, ils éprouvent un grand appétit pour repartir vers le pays des vampires, de Ceausescu, et d’autres joyeusetés. En outre citoyens européens, il est devenu juridiquement impossible de les expulser.
C’est en partant de ce constat réaliste que les instances de l’agglomération ont recherché des solutions pratiques d’intégration.
Les Roms installés dans l’agglomération, de squats en campements sauvages en passant par toute la panoplie de la misère, vivent principalement de mendicité, ce qui énerve beaucoup et à raison, avec des côtés sombres comme l’exploitation des enfants qui de ce fait ne sont pas à l’école.
Et c’est en ce point que la réponse proposée est intelligente. Il faut scolariser ces enfants. Le souci est que personne n’en veut vraiment, et que leurs parents ont bien conscience aussi que s’ils ne se lavent pas, il leur sera difficile de s’intégrer dans une école quelconque.
Il faut donc nécessairement commencer par le commencement, et comme l’a souligné le président de l’agglomération, il faut qu’ils aient accès au « bien commun », l’eau notamment.
Il reste en conséquence à tenter de leur offrir, car c’est bien un don, des conditions d’hébergement minimalistes, de sorte que l’intégration des enfants puisse se faire. Une fois les enfants intégrés dans le cycle scolaire, comme l’a fait remarquer un adjoint d’Annemasse, ils seront à l’école et non dans la rue à mendier, et aussi cela devrait permettre aux parents de se livrer à d’autres activités. Travailler par exemple.
Au bout du compte la solution proposée est d’inspiration humaniste, et de ce fait ne peut qu’être approuvée. C’est un choix digne. Certes, ce n’est pas gagné, rien n’est jamais gagné, il est possible que tout échoue, mais il est honorable de le tenter.
Brett Kavanaugh n’est rien pour nous. Aux USA il est sur la sellette parce qu’il est désigné par Trump pour aller siéger à la Cour suprême. Le processus de sa désignation lui a valu un passage devant une commission sénatoriale où il a protesté de son impartialité et de son immense moralité. Malheureusement et pour résumer ce qui est devenu outre-Atlantique un feuilleton politique, un certain passé quelque peu refoulé a surgi impromptu. Trois dames à ce jour lui ont reproché son inconduite sous l’empire de la boisson. Évidemment ça fait tache.
Cet épisode qui nous vient de Mars, de l’autre bout du monde, est un symptôme de notre époque inquisitoriale. Un moralisme exigeant devient la norme des deux côtés de l’océan, et aucun pays ne paraît échapper à ce tsunami.
Mais est-ce bien raisonnable? Si on prend le seul exemple de Brett Kavanaugh, dont on se contrefiche par ailleurs, il lui est reproché son inconduite d’adolescent ou de jeune adulte. Examinez donc votre passé et venez nous dire s’il est celui des anges ou s’il n’y aurait pas une pointe de démon qui s’y serait manifestée. Allons, personne n’est parfait.
Ce n’est pas tant cela qui est au fond scandaleux dans cette affaire, ce qui l’est avant tout c’est le processus partisan qui conduit à la nomination d’un juge suprême. C’est là qu’est le réel scandale. Kavanaugh hait les démocrates. C’est un conservateur qui dissimule en prime la profondeur de ses convictions sur des thèmes comme l’avortement par exemple.
Imaginons qu’ici on choisisse les magistrats de la Cour de cassation en fonction de leur idéologie politique. Une telle solution serait à raison rejetée massivement. En revanche qu’un magistrat de cette institution se soit mis sur le toit dans une soirée, et même soit allé jusqu’à se livrer à des privautés qu’adulte il n’accepterait plus, entre nous ça n’a aucune importance. Ce n’est pas ce qui en fera un bon ou un mauvais magistrat. Et juger une personnalité à l’aune de ses frasques d’adolescent ou de jeune adulte est réellement absurde.
(Il est à craindre que le mouvement #metoo ne partage pas exactement cette proposition).
Il y a une vérité régionale qui passe souvent au second plan, celle du déséquilibre des pôles urbains en présence, pour ne pas écrire des forces en présence. Ce n’est pas une question limitée au rapport de force, c’est une question avant tout de poids ou de masse si l’on veut être plus précis.
D’un côté la masse genevoise, qui pousse ses ramifications internationales dans le monde globalisé que le XXI° siècle inaugure.
De l’autre au bout, derrière, loin derrière, les villes frontalières de l’arc genevois avec leurs migrants pendulaires, un pays de main d’œuvre qui contribue essentiellement par cette seule ressource à la prospérité genevoise.
Celui qui commande réellement dans cette petite aire de la planète, est notre voisin. Le puissant voisin. S’il venait à s’enrhumer, la toux ici serait sévère, s’il veut un tram, il le finance, s’il ne veut pas l’étendre il ne le finance plus. On voit cela actuellement.
On pourrait penser que notre arrière-monde n’a aucune marge de manœuvre.
Mais ce n’est pas si exact.
Un rapport dissymétrique n’en est pas moins un rapport. Le faible aussi a des armes et en matière économique des ressources.
La situation globale sur cette frontière est que le fort profite de toutes les ressources du faible. Notamment de son espace.
Parce que le poumon économique genevois manque d’espace, pour construire des logements où loger son lumpenprolétariat frontalier. Il ne veut pas le loger à Genève : trop cher, et probablement aussi trop malvenu. Donc il le loge de l’autre côté de sa frontière. C’est dans tous les cas de figure moins onéreux pour cette métropole même s’il en coûte une pincée de subventions par-ci, une autre par-là, arrachée à la Confédération.
Les immeubles poussent, les voies de circulation s’encombrent, même avec le tram les problèmes vont empirer, tant que se poursuivra cette construction territoriale déséquilibrée, cette schizophrénie spatiale.
Il y a une solution ici : arrêter de construire. Arrêter la densification. La crise est assurée.
Et après ? Après il sera nécessaire d’inventer de nouvelles formes de coopération pour organiser ensemble l’espace commun.
Ça y est. C’est fait. Les socialistes du conseil municipal d’Annemasse ont enfin réussi à donner le nom de leur gourou, François Mitterrand, à un lieu de la ville : l’esplanade devant la gare.
Le nom d’un collaborateur de Vichy, engagé dans le sillage des fascistes, récompensé par la «francisque» au printemps 1943, la décoration que Pétain accordait à ses valets, et qu’il lui remit. Et pourtant les nazis avaient déjà été vaincus à Stalingrad. Les nazis étaient en passe d’être chassés d’Afrique du Nord où les Anglo-américains avaient débarqué. Le vent de l’histoire avait tourné, et les narines opportunistes de Mitterrand n’avaient pas encore capté l’onde du changement, quelques mois encore et il décidera de se refaire une virginité politique en se tournant vers la résistance. La dernière heure approchait.
Le nom d’un faussaire : souvenez-vous de la fausse tentative d’attentat que Mitterrand avait montée de toute pièce. Il avait simulé un attentat à Paris, vers les jardins de l’observatoire, pour attirer l’attention sur lui. C’était en 1959.
Sa vie durant il sera l’ami et le protecteur du criminel nazi Bousquet, une autre honte de la France, ce qui signifie que socialiste pour la galerie il restait foncièrement un suppôt de Vichy.
Une honte.
Une crapulerie.
Avec l’élan la majorité devrait baptiser une rue vers la gare du nom de Bousquet, par cohérence débaptiser l’avenue de la gare pour la rebaptiser avenue Pierre Laval, et faire de la place de la mairie la place Philppe Pétain.
Mais les socialistes ne sont pas propriétaires de la ville. Ils sont en voie d’extinction. D’où d’ailleurs le scandale d’imposer le nom d’un personnage maléfique à un lieu stratégique. Des millions de passagers, si le CEVA réussit, passeront par là et seront salis par l’évocation de ce fantôme.
Le futur se chargera de laver ces infamies, l’esplanade devant la gare deviendra «place de la gare», ce qu’elle ne devrait jamais cesser d’être.
S’il y a bien une réalité dans le cyclisme, c’est celle de l’effort. Un effort sans commune mesure avec les récompenses des gagnants. Rien à voir avec le golf par exemple, où les joueurs gagnent des millions pour des efforts somme toute extrêmement mesurés. La seule comparaison possible l’est avec l’athlétisme où dans de nombreuses disciplines même médiatisées, des vies de travail acharné accouchent de gratifications dérisoires, et d’un oubli assuré. Froome et les autres, même ventolinés, méritent tout sauf des sifflets, des coups, des fumigènes.
Et il y a eu des abrutis sur le tour pour siffler Froome, des tas de graisse qui seraient incapables de parcourir 100 mètres même avec de la ventoline, mais qui ont agité des pancartes pour le stigmatiser, quand ils ne l’ont pas hué, poussé, froissé. Ce qui est dommage est qu’aucun de ces lâches n’ait reçu la gifle que sa face de rat méritait.
Ces scènes pitoyables ont été données en spectacle. Et pour notre honte, on a laissé des moins que rien salir cette grande épreuve sportive.
Mais que faire? Il ne peut pas y avoir un gendarme derrière chaque spectateur.
Il reste le positif qui écrase à la réflexion ces scènes regrettables. Le tour est une véritable fête populaire, et depuis toujours. Des millions de spectateurs ont cette année encore encouragé tous les coureurs, avec bon cœur, admirant ces corps ascétiques tendus dans la souffrance vers la chimère d’une victoire. Il restera le souvenir bon enfant de ces armées enthousiastes au bord des routes. Heureusement.
Réside principalement dans trois faits incontournables : 1) la balle de foot est bien plus grosse que celle de golf, 2) les joueurs de foot se passent la balle contrairement aux golfeurs qui ne la partagent jamais, 3) il y a seulement deux grands trous sur un parcours de foot, contre 18 tout petits trous sur un parcours de golf.
On peut ajouter une quatrième et énorme différence avec de nombreuses pratiques sportives. La plupart des victoires ne conduisent jamais à une hystérie collective, un chauvinisme exacerbé, à la proclamation «qu’on a gagné» par des millions de personnes qui n’ont pas joué, à un déferlement médiatique à donner la nausée.
C’est même terrifiant. Le nombre des victimes s’allonge de jour en jour, des jeunes et même des moins jeunes qui se couvrent de signes délirants, généralement lamentables et surtout indélébiles. Sans se rendre compte que cette disgrâce les marquera au fer rouge. Certes pas de l’infamie, il ne faut rien exagérer, mais les montrera pour ce qu’ils sont : des moutons mimétiques qui sont dans l’illusion de l’originalité.
Il faut fermement interdire à la sécurité sociale de prendre en charge l’effacement, sauf pour les rares cas médicalement justifiés, avec cette précision que cela doit exclure du champ du remboursement tout ce qui relève de la psychologie ou de la psychiatrie.
Vous êtes furieux, et vous avez raison.
Une seule méthode: votre bulletin de vote.
Avant de voter pour un candidat, à quelque élection que ce soit, demandez simplement s’il est pour ou contre l’idée imbécile d’une limitation à 80.
Oui = vous votez contre, ou pour un autre.
Non = vous pouvez retenir le nom du candidat.
C’est une décision de la Cour de cassation qui va intéresser de nombreuses personnes dans notre agglomération où près des 2/3 des actifs sont frontaliers.
La décision est fondée sur l’annexe II à l’accord entre la Confédération suisse, d’une part, et la Communauté européenne et ses États membres, d’autre part, sur la libre circulation des personnes, du 21 juin 1999, qui rend applicable, entre les parties, l’article 11 du règlement (CE) 883/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 sur la coordination des systèmes de sécurité sociale, qui édicte les principes d’unicité d’affiliation et de rattachement du travailleur à la législation de l’État membre dans lequel il exerce son activité.
Il ressort de l’annexe XI dudit règlement que la personne travaillant en Suisse peut, sur sa demande, y être exemptée de l’assurance obligatoire tant qu’elle réside en France et y bénéficie d’une couverture en cas de maladie.
La Cour de cassation a tordu le cou de la sécurité sociale. (Cass. 2e civ., 15 mars 2018, n° 17-21991):
«Mais attendu que l’annexe II à l’accord entre la Confédération suisse, d’une part, et la Communauté européenne et ses Etats membres, d’autre part, sur la libre circulation des personnes, du 21 juin 1999, dans sa rédaction applicable au litige, rend applicable, entre les parties, l’article 11 du règlement (CE) 883/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 sur la coordination des systèmes de sécurité sociale, qui édicte les principes d’unicité d’affiliation et de rattachement du travailleur à la législation de l’Etat membre dans lequel il exerce son activité ; qu’il ressort de l’annexe XI audit règlement que la personne travaillant en Suisse peut, sur sa demande, y être exemptée de l’assurance obligatoire tant qu’elle réside en France et y bénéficie d’une couverture en cas de maladie ; qu’il résulte de ces dispositions que la personne résidant en France qui est affiliée à l’assurance maladie obligatoire en Suisse au titre de l’activité qu’elle exerce dans cet Etat, ne peut être affiliée au régime français de sécurité sociale ou, en tout cas, doit en être radiée dès qu’elle le demande, peu important l’antériorité de son affiliation au régime français ;
Et attendu que l’arrêt constate qu’à la date à laquelle il a demandé à la caisse de procéder à sa radiation, l’assuré était affilié à l’assurance maladie suisse ;»
Le plus certain est que Jean-Vincent Placé n’est pas un de mes potes, je crois même haïr ce type d’humanoïde politique et je l’enverrais bien en Guyanne, faire des routes.
Mais voilà, Placé s’est mal conduit, il était bourré, et a été mis (je ne vais pas écrire placé) en garde à vue.
Un instant d’arrêt sur la garde à vue.
Cette mesure dans un pareil cas est une honte. Une véritable honte.
Cette méthode, lorsqu’elle constitue un abus, devient toxique pour les libertés. Parce que çela ne peut servir en l’espèce strictement à rien d’autre qu’à punir. Ce n’est pas pour les nécessités de l’enquête, il suffisait de l’entendre ou de le reconvoquer, ce n’est pas pour l’empêcher de fuir, il n’y a aucun risque, ce n’est pas pour l’empêcher de faire pression sur les témoins, sans doute ne les connaissait-il même pas, ce n’est pas pour permettre des investigations, les faits sont ultra simples. Bref c’est un pochard qui a dégenté, rien que de banal. Mais on l’a mis en garde à vue et on le convoque devant le tribunal correctionnel le 11 juillet prochain.
Ici, le «mis en cause» est célèbre. Il faut s’indigner de cette infortune inutile destinée avant tout à l’humilier.
(*) Si jamais l’idée en venait au conseil municipal…
Mais sait-on jamais, ce n’est pas impossible, surtout à l’heure où sonne le glas budgétaire.
En ce cas je voterai contre, et pour une raison majeure, la solidarité que l’on doit avoir nécessairement avec tous ceux des conseillers municipaux, et plusieurs ne sont pas des moindres, qui ayant renoncé aux quatre roues, se sont reportés sur les modes de déplacement doux, dans la citée idéale du vivre ensemble et de la diversité qui nous enrichit, notamment la diversité de l’offre des modes de transport.
Approuver une telle idée, délirante entre nous, reviendrait à ruiner plusieurs de ces conseillers, traitreusement, sans qu’ils aient vu venir ce noir complot contre leur porte-monnaie. Non, la morale le réprouverait.
Il faut que les deux roues puissent rouler en paix.
Mercredi 28 mars 2018, le conseil communautaire a décidé une augmentation des impôts locaux de 1,4% en moyenne. Il faut payer le tram, la gare, etc.
En apparence ce n’est pas considérable, la différence sera pour un ménage qui paye la taxe d’habitation, d’une quarantaine d’euros par an.
Tous pourront s’en remettre.
Mais ce n’est pas tout. C’est en plus. En plus de tout le reste, c’est à dire en plus de toutes les augmentations du passé, et avant les augmentations du futur. Parce que le processus de hausse est inéluctable, indéfini, permanent.
En réalité c’est un mécanisme à cliquet, il n’y a jamais de retour en arrière.
La progression des impôts n’est pas simplement arithmétique, elle est géométrique, exponentielle.
La preuve? En 2014, les dépenses publiques de l’ensemble des administrations françaises ont atteint 57,5 % du PIB. Et ce n’est pas fini.
Pour leur défense les tenants de la hausse ininterrompue expliquent la main sur le cœur qu’ils ne veulent que le bien de leurs concitoyens, et qu’en contrepartie des impôts il y a des services, toujours plus de services, et enfin ils lachent l’argument massue, les impôts introduisent un peu d’égalité au secours des défavorisés, des quartiers difficiles. Ce qui est curieux c’est que même les élus de droite tiennent ce discours.
Ce discours tourne le dos à la réalité. Au bout du compte il y aura 100% de pauvres.
La conclusion s’impose d’elle-même. La seule ligne politique responsable doit consister désormais à avoir pour seul objectif de diminuer les impôts, locaux ou nationaux. Tout le reste est irresponsable.
Ce n’est pas une blague. Une élection va se tenir à Genève en avril 2018.
Il y a plein de candidats. Et sur l’une des affiches, on peut lire ce slogan: «pour une prospérité maîtrisée».
C’est un merveilleux pays que celui dans lequel on veut «maîtriser» la prospérité.
On a plutôt l’habitude de lire que les promesses de maîtrise portent sur, l’inflation, la délinquance, les déficits, etc. Mais la richesse, pourquoi diable vouloir la maîtriser?
La réponse est simple: parce qu’ils se pensent trop riches.
Allez raconter ça en Afrique.
Il faut être conscient de la rupture qui s’amorce au sein de la droite traditionnelle. D’un côté les Républicains voguent seuls vers des horizons peut-être chimériques. On ne leur souhaite pas, mais c’est un risque qu’ils veulent courir. De l’autre les centristes explosent. Il n’est pas certain qu’ils aient encore un espace. Mais ils persévèreront dans leur âme, et même esseulés ils représenteront encore la forme authentique d’un libéralisme injustement vilipendé, mais si indispensable à la survie de la liberté.
Et ici? Cette même histoire nationale, cette triste histoire, se décline sur un plan local. On sent très nettement que des fissures s’installent qui sont en passe de devenir des abîmes à mesure que les perspectives d’accord s’estompent. Difficile pour les libéraux d’imaginer se jeter dans les bras d’un führer national ou d’un gauleiter local. Et donc en l’état il est bien difficile d’envisager une alliance dans le futur proche.
Après ce bon vice-président du Modem qui avait été accusé il y a quelque temps de se masturber dans un magasin, voilà qu’un des députés de cette formation se trouve condamné par une Cour d’appel pour harcèlement sexuel. Il lui reste le pourvoi en cassation, seul moyen de réparer l’erreur judiciaire dont il clame être la victime.
Encore une bonne nouvelle pour cette formation politique exemplaire, dont le chef est un ardent professeur de vertu, qui revendique sa probité et sa bonne gestion notamment des assistants parlementaires, surtout ceux qui sont payés par Bruxelles.
Ces Américains sont formidables. Satelliser une Tesla c’est du vrai pop art. Un art moderne à faire pâlir de jalousie la villa du parc, en beaucoup plus rigolo que tout ce qui se produit entre ses murs.
Elon Musk aurait pu faire encore mieux qu’envoyer une Tesla en l’air. Il y a à Annemasse un monument qui aurait avantageusement remplacé le tas de ferraille électrique expédié ad patres: la porte de l’harmonie.
Ce qui est dommage c’est que l’occasion de l’expédier dans l’immortalité a été manquée. Et pourtant cela aurait rendu la ville d’Annemasse célèbre. En prime, une masse métallique aurait été recyclée, écologiquement, et Elon Musk en aurait été encore grandi.
La vie est toujours belle, mais parfois un peu imparfaite. Toutefois on peut l’améliorer pour le prochain lancement.
Nous sommes à la croisée des chemins. Une sourde réorganisation administrative est à l’œuvre qui aboutira peut-être à la disparition des départements et à l’émergence des grands pôles urbains, Annecy, Chambéry, et pour Annemasse ce sera plus compliqué en raison de la frontière. Le tout chapeauté par une région aussi lointaine qu’artificielle. Pour les Savoie l’occasion du rassemblement en un seul département, ou plus exactement en une seule entité territoriale aura été perdue, et c’est bien dommage.
Il ne faut pas croire dans les vertus de la centralisation. Et les grandes régions ne sont pas une expression de la décentralisation. Auvergne-Rhône-Alpes c’est déjà trop grand. La vraie décentralisation c’est de faire revivre une Savoie par exemple. Et non des assemblages de conurbations perdues dans des régions abstraitement construites.
Personne ici ne mesure le bonheur des Américains depuis qu’ils ont Trump à la Maison-Blanche. C’est la première fois de leur histoire, pas aussi longue que la nôtre, mais quand même, qu’ils héritent d’un président kitch. Chacune de ses apparitions en public déclenche des flux médiatiques inégalés. Il «twite» jour et nuit. Il mange comme quatre. Il golfe comme un pied, mais il est le patron de plein de parcours. Il fait tache dans le protocole européen, mais il a derrière lui une armada de laissés pour compte de la société qui ont cru qu’il les sauverait.
Nous, nous avons une ville kitch, un décor comme aucun cinéaste hollywoodien n’oserait même en imaginer pour tourner une série désespérante, et aussi une Villa du parc qui héberge tout l’art moderne, de la chaise plantée au mur jusqu’aux graffiti improbables. Imaginez Trump avec sa houppe blondasse et sa cravate rouge, le teint cuivré par l’abus du vin d’Ayze haranguant la salle de MLK pleine comme un œuf, et promettant de construire un mur de 4,5m sur la frontière pour interdire l’immigration des Suisses, encore plus dangereuse que celle des Mexicains aux US.
Bien, il est encore tôt ce matin, il ne devrait plus y avoir de cauchemar avant la nuit prochaine.
C’est un mensonge. Un mensonge alimenté par une idéologie imbécile. Un mensonge parce que si la vitesse est un facteur, bien entendu que c’est un facteur, ce n’est jamais la cause de l’accident. La cause c’est simplement l’erreur de conduite, mais aussi la disposition des lieux, le mauvais état des routes, etc. C’est donc un mensonge honteux. Et au-delà c’est la manifestation d’une confusion mentale d’abruti.
Le plus sûr serait de circuler à l’arrêt. Bande de bananes.
En somme il ne reste plus que deux ans avant les prochaines élections.
Déjà des candidats s’agitent, des ambitions bouillonnent, et les partis survivants de l’holocauste printanier de 2017 rêvent de retrouver une virginité électorale à l’occasion des municipales.
Devant les candidats annoncés aujourd’hui, et spécialement dans notre ville, il est difficile de ne pas sombrer dans le spleen. Même si demain il pouvait y en avoir d’autres. Ne soyons pourtant pas trop exigeants, restons sobres. L’idéal n’existe pas, il n’existe que des compromis. Il nous appartiendra à nous les électeurs, de choisir entre des nuances de gris, du gris souris au gris rat.
Le dur choix entre d’égales médiocrités n’est évidemment pas enthousiasmant au premier abord, et pourtant il est la voix de la sagesse. Les cimetières politiques sont peuplés d’héros étincelants mais morts, les vivants eux, restent pour boire un coup et saucissonner dans la gaité en devisant sur la pluie et le beau temps. En 2018, soyons réalistes, prudents, et heureux de vivre. Le reste viendra de surcroît à son heure.
On saura au moment de l’établissement des budgets primitifs ce que coûtera la suppression de la taxe d’habitation, commune par commune. Il y aura forcément un impact même s’il sera plus mesuré que ce qui est craint généralement. Les craintes émanent d’ailleurs souvent d’élus qui ne sont pas sans arrière-pensée. Pour les politiques c’est un vieux réflexe, qui plonge ses racines dans le monde paysan, de hurler à la mort dès que la plus insignifiante baisse des «dotations» se profile. Et c’est de bonne guerre.
Mais la réalité est que cette suppression qui se fera par paliers, s’inscrit dans un paysage où beaucoup des ménages sont déjà exonérés de taxe d’habitation.
Pour Annemasse la situation serait la suivante : il y a 15182 assujettis, 2383 sont actuellement exonérés soit 14,4%, 7827 de plus le seront en 2020 ce qui représentera 67,25 % d’exonérés au total.
Ailleurs dans l’agglomération la secousse sera moins sensible. Ainsi pour Ambilly les chiffres seraient 2913 assujettis, 436 actuellement exonérés, 1241 à terme soit 57,57 % d’exonérés au total. Pour Ville-la-Grand à terme ce sera 56,55% d’exonérés au total, pour Gaillard 60,78 % d’exonérés au total, Lucinges 40,21 %, Saint-Cergues 49,09 %, Etrembières 53,57 %, Cranves-Sales 43,88 %, Vétraz-Monthoux 46,24 %. À comparer avec Albertville qui excède la moyenne nationale de 80 % prévue, avec 86,05 %.
Ce n’est pas rose, mais ce n’est pas une catastrophe.
À la condition que les collectivités éteignent l’incendie des finances locales. C’est-à-dire qu’elles cessent la fuite en avant de la dépense publique. Encore un mammouth à dégraisser par un jeûne intensif.
(Sources : https://www.capital.fr/immobilier/taxe-dhabitation-combien-de-foyers-en-seront-exoneres-dans-votre-ville-1256691)
Promis on ira voir où en est la rose qui ce matin avait déclose. Coup sur coup Jean d’Ormesson, et Johny disparaissent. Ce n’était pas la même cour, sans doute, ni exactement la même génération. Mais même ceux qui n’ont apprécié ni l’un ni l’autre ont été marqués par leur existence et leur indéniable talent. Les deux ont dévoré la vie. Et Ronsard témoigne à travers les siècles de cet impératif.
L’esprit punitif est à l’offensive. Dès l’année prochaine, on va vous infliger 80 km/h sur les routes. Parce que vous êtes coupables: coupable de vous transporter en voiture, coupable même d’aimer ça, coupable de polluer, coupable de tuer. Même si vous tuez moins que :
– le tabac,
– l’alcool,
– le sucre,
– la graisse,
– le manque de sport,
– les échelles,
– tous les accidents domestiques,
– etc.
Vous êtes coupables avant tout parce que vous n’êtes pas comme les médiocres au vernis écolo, bien nantis dans leurs fonctions, animées par le ressentiment et l’envie. Ils bavent d’envie. Ils envient n’importe quoi. Ils envient tout et son contraire. Ils sont l’envie, ces débris. Et par définition, ils envient ce que vous possédez. Vous possédez un peu de liberté, ou un peu de plaisir? Alors vous n’allez tout de même pas vous en tirer comme ça. 80 km/h.
Un truc qui ne sert strictement à rien. Un mensonge de plus. Parce que c’est fondamentalement un mensonge. Les ordures ne vous le disent pas. Mais c’est un mensonge. Un exemple : figurez-vous qu’il existe des autoroutes sans limitation de vitesse. Une hécatombe en conséquence ? Non. Les morts sur la route dépendent d’abord du réseau, des véhicules, de leur entretien, des conditions météo, de l’état de santé du conducteur. Tout ça ce sont les facteurs principaux. Primordiaux. La vitesse est un facteur bien entendu aggravant. Mais rien de plus. On vous ment donc. On cherche à vous culpabiliser.
Résistez. Signez la pétition:
https://www.liguedesconducteurs.org/non_a_la_baisse_des_limitations_de_vitesse/
La bête centriste est peut-être à terre, mais elle n’est pas encore morte. Elle appartient même à ces espèces increvables, pires que la mauvaise herbe, qui continuent de prospérer dans les conditions les plus dures. Et sauf pendant la dernière guerre, il n’y a jamais eu de discontinuité politique centriste. De la Gironde du temps de la Révolution au paysage d’aujourd’hui bordé par Macron et Wauquier, le centre a toujours existé. Au grand dam de ses détracteurs qui ne voient en lui qu’une brouette de grenouilles. C’est vrai que souvent il ressemble à cela, mais jamais qu’à cela. Le centre a une nouvelle occasion de se distinguer. Les conditions politiques nationales font qu’il tend à éclater, les uns partant vers les marcheurs, les autres se dispersant chez les républicains, tous s’affichant en souffrance de chef. La première vérité est qu’il n’y a pas de leader «charismatique» pour veiller sur les grenouilles qui sont rattrapées par leur atavisme et sautent dans tous les coins. La seconde est qu’on ne se refait pas aussi aisément et qu’il y a toutes les chances pour que dans quarante ans ce soit encore la même chose.
Et dans la Yaute? Ce n’est pas pire. On sent que le sud cherche tous les prétextes pour fusionner tous les centristes restants, des adeptes de Bayrou-le-nombril, à ceux échappés des républicains en passant par les radicaux. Encore qu’avec ces derniers les cartes soient à nouveau rebattues depuis le rapprochement entre ceux de gauche et de droite. Le sud se veut en outre constructif. On sent que l’organisme affaibli pourrait être gobé tout cru par les marcheurs. Le nord lui est plus circonspect. Les prémices de l’explosion sont déjà là, mais elle n’a pas encore eu lieu. La semaine prochaine des réunions vont se tenir pour clarifier les positions. Et déjà sont programmées à l’échelle départementale des assises du centre ouvertes à tous. Les boissons seront gratuites, venez nombreux …
(P.S: pour la gratuité ce n’est jamais sûr, d’abord parce que si vous trouvez plus pingre comme parti qu’un parti centriste dites-le, ensuite parce qu’en plus les temps sont difficiles, et enfin parce que vous n’êtes même pas centriste. Non mais!)
La réflexion d’une commission de l’agglomération qui se préoccupe des questions relatives au logement la porte vers les rivages d’une forme originale de logement, l’habitat coopératif. L’idée présentée est simple. Il s’agit de rendre l’accession au logement plus facile que pour le logement purement privé et donc d’en étendre le bénéfice à des publics qui sans cela ne parviendraient pas ou mal à se loger.
Est-ce alors du logement social? Oui et non. Parce qu’il y a une couche supplémentaire, celle d’une idéologie reposant sur le besoin de solidarité, largement d’origine chrétienne-démocrate, et qui a inspiré à son commencement, dans le domaine économique et notamment agricole, l’éclosion des coopératives. Il s’agit ici de créer du logement à travers des coopératives.
Cela existe déjà un peu partout, et par exemple chez nos voisins helvètes, ce qui n’est pas une mince référence. Mais alors quelles formes de coopératives sont-elles proposées? Car il en existe plusieurs et un rapide tour d’horizon sur internet montre que cela va de l’idée du logement à accession privée, à celle du logement dont la propriété reste à la coopérative, et donc est de facto collective.
Le vent semble souffler dans cette direction. Surtout parce que cette forme permet de contraindre un certain nombre de facteurs, dont il est dit qu’ils seraient «gravés dans le marbre». Tous marqués par la bien-pensance de gauche. Par exemple la mixité. Il ne faudrait pas que les coopérateurs s’organisent en ghetto. Alors la mixité leur sera imposée. L’exemple donné est celui des personnes âgées. À leur départ (sic), elles seraient remplacées par d’autres personnes également âgées. Le turnover est donc plus que certain dans cette catégorie de la mixité. Les autres catégories ne sont pas explicitées, mais on peut suppléer au silence. Cette mixité est donc tout un programme en soi.
Et d’ailleurs qu’on l’aime ou pas elle est imposée aujourd’hui avec sévérité dans l’agglomération tout entière. Il faut donc s’y résoudre, ou déménager.
Ce n’est pas le seul avantage du logement coopératif, du point de vue de la bien-pensance. En prime il permet d’échapper «au marché». Le «marché» qui n’est pas défini plus avant est le synonyme du diable et du mal. Le mal absolu même.
L’agglomération s’oriente donc dans ce domaine vers un mode coopératif marqué par cette idéologie. Il existe pourtant d’autres solutions en apparence. Il existe notamment la solution intéressante de coopératives de pure construction. Elles sont en réalité des modes d’acquisition d’une propriété privée, et non de propriété collective, que la bien-pensance privilégie, dans sa haine de la propriété privée.
Toute la question sera celle du choix politique qui s’offrira en chemin. Ou bien investir les deniers publics, c’est-à-dire vos impôts (les élus ne pensent jamais que c’est leur argent) dans l’utopie réalisé du monde léniniste, (mais il est vrai sans le goulag, le meurtre, le génocide, la famine), la coopérative avec propriété collective, ou bien dans le modèle plus social-démocrate s’il faut le choisir de la coopérative de pure construction, ou bien encore dans la forme traditionnelle du logement social.
À Annemasse il sera réalisé dans les nouveaux quartiers, et notamment autour de la gare, un tiers de logement social, un tiers de logement en accession, et un tiers de logement libre. Si on y ajoute les coopératives, cela va finir par ressembler au pastis de Pagnol.
Il est trop tôt pour se prononcer, mais il faut commencer à réfléchir à ce nouveau défit.
On a toujours le choix d’accepter la laideur, et même de la solliciter, ou de la combattre et même de l’éradiquer.
D’où qu’on vienne, du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest, quand on atteint l’agglomération annemassienne, on se heurte à un mur d’horreurs multicolores, criardes, obscènes. Et la couleur n’est pas tout, il y a aussi les messages, en général limités à valoriser l’enseigne qui les porte. Le supermarché du meuble, de l’électroménager, des cuisines machins, des lits trucs chouettes, de bagnoles allemandes ou même françaises. Un étalage d’indécences qui veut nous faire croire à sa nécessité commerciale.
Au lieu d’avoir des œuvres, on a des excréments. Les bidules métalliques qu’on a eu le tort de planter ici et là s’inscrivent hélas! aussi dans cette misère du mauvais goût.
Il n’y aura jamais de cathédrale gothique à Annemasse. Jamais. Mais pourquoi ne nous révoltons-nous pas contre cette souillure visuelle qui nous agresse et n’allons-nous pas raser ces ordures putrides? Encore un petit, tout petit effort politique et ces abominations pourront disparaître. Il suffit de le vouloir.
S’il y a bien une politique qui est aux antipodes des pratiques de la gauche idéologique, c’est celle de la sécurité. Elle rime pour la plupart du temps avec les sulfureuses insultes contre les fascistes dans le discours de gauche, «CRS=SS». La gauche reste ainsi dans le déni de la réalité, la montée de la délinquance n’existe pas. Où si elle reconnaît qu’elle existe, du bout des lèvres, c’est naturellement en raison de l’inégalité sociale. Les autres causes étant par définition inexistantes.
Dès lors la gauche a toute les peines du monde à proposer une politique cohérente contre la criminalité. Et c’est en se pinçant les narines qu’elle en est venue à accepter à Annemasse, de manière limitée, la vidéo-surveillance des lieux publics. Maintenant l’idée s’est installée dans le paysage, y compris à gauche, sauf à l’extrême gauche. Mais de manière timide.
Le maire d’Annemasse est bien obligé de reconnaître la montée de l’insécurité. Il y va de sa crédibilité et de sa réélection, s’il devait se représenter, ce qui reste une option fort possible. Il a dû aussi accepter la vidéo-surveillance, graduellement mise en place. Sera-t-elle la solution? Plus probablement une partie de la solution. L’autre partie c’est une affaire de police, et une autre partie encore est une affaire en effet sociologique, de composition de la société. Au niveau qui est le sien le maire peut choisir de renforcer ou de restreindre cette mesure de sécurité collective. Pour une fois la démagogie a vraiment du bon.